Séverine et Éric Pierson, en couple à la ville comme dans leur salle de sport quimperloise Open Forme, attendent avec impatience la réouverture prévue le 20 janvier.
En regardant les informations, il y a quasiment un an, Séverine et Éric Pierson en étaient sûrs : « Dans six mois, on ferme ». Finalement, c’est trois mois plus tard que les gérants de la salle de sport quimperloise Open Forme, située au 16 rue Victor-Schoelcher, ont dû interrompre leur activité, confinement oblige, avant de pouvoir à nouveau accueillir leurs adhérents pendant quelques mois plus que bienvenus. Aujourd’hui, ils prennent leur mal en patience. Peinture, déco, rénovation de l’accueil… Le couple profite de ce temps libre pour faire quelques travaux d’ici la réouverture prévue le 20 janvier, « si tout se passe bien ».
En attendant, ils continuent de garder le lien avec leurs adhérents, notamment via la page Facebook, où ils proposent des cours en ligne, sur leur site internet ou par téléphone. « Au premier confinement, pour garder les troupes motivées, on a lancé un petit sondage pour savoir comment nos membres vivaient ce moment particulier. Pour les personnes retraitées, notamment, il y a un réel manque. Ils venaient tous les jours, à la même heure ».
Car le numérique apporte un peu de réconfort mais n’est parfois pas suffisant. « Nous avons un monsieur de 75 ans qui regardait nos vidéos tous les jours en mars. Aujourd’hui, il n’a plus vraiment le goût à ça. On sent les gens un peu découragés ». Malgré tout, la solidarité n’a pas manqué. « La plupart de nos membres ont voulu continuer à nous soutenir en payant leurs abonnements, ça fait chaud au cœur ».
Nous avons un monsieur de 75 ans qui regardait nos vidéos tous les jours en mars. Aujourd’hui, il n’a plus vraiment le goût à ça. On sent les gens un peu découragés.
« Le plus dur, ce n’est pas maintenant, c’est l’après »
Une chaleur qui n’est pas de trop. Malgré un optimisme à toute épreuve, les gérants doivent faire face aux difficultés économiques. « On ne peut pas dire que nous sommes à l’abri, on ne l’est jamais, mais on est un peu moins angoissé. Certains vont avoir beaucoup de mal à s’en remettre, d’autres devront même fermer définitivement ». Alors le couple relativise et croise les doigts mais enregistre tout de même une perte de chiffre d’affaires d’environ 30 %. « Pour nous, le plus dur ce n’est pas maintenant, c’est l’après. Il ne faut pas oublier que les frais sont reportés, pas annulés. Pour un retour à la normale, il faudra laisser passer 2021, une année blanche ». Et les aides, dans tout ça ? « Elles couvrent environ 10 % de nos charges. Nous avons reçu 1 500 € par mois de fermeture ».
Certains vont avoir beaucoup de mal à s’en remettre, d’autres devront même fermer définitivement.
Le sport, remède miracle contre le virus ?
Prêts pour la réouverture, ils le sont, plus que jamais. « En mars, le confinement est vraiment mal tombé. C’est une période très active. Tout comme janvier, période des bonnes résolutions, et la rentrée de septembre ». Mais, fait rassurant, certains ne se sont pas laissés abattre face à la situation et se sont mis au sport. Une réelle solution, presque indispensable, pour lutter contre la covid, selon Séverine et Éric Pierson. « Quand on fait du sport, on augmente son immunité. On diminue le stress. Des études américaines montrent même qu’une pratique sportive peut être la solution et non pas le problème contre le virus ». Que du positif donc. Surtout que « tout est fait pour respecter le protocole et que les salles ne sont pas un lieu propice à la propagation de la covid ».
« Il y aura un impact physique et psychologique, c’est certain », affirme Séverine Pierson. Elle conseille de reprendre une activité physique progressivement, de bien dormir et de bien manger pour être mieux protégé… et mieux dans ses baskets.
Merci au Télégramme de Quimperlé pour ce bel article, et à sa rédactrice : Janis Le Dalour.